L'ENSEIGNEMENT DES ARTS APPLIQUÉS… DEMAIN?
Un moratoire pourquoi ???
Après les réductions drastiques des horaires d'enseignements en Arts Appliqués mais aussi la surenchère de nouveaux objectifs généreux et flatteurs..... ( Transversalité , projets , Individualisation pour  évaluer en première et terminale Bac pro.

date



18h.....18 classes
La coupe est réellement pleine  et l'hypocrisie à son paroxisme.
Est-il encore possible de dispenser honorablement notre matière ??? Que transmettons nous réllement aux élèves ???
Mais surtout, ne sommes nous pas en train de cautionner notre propre discrédit.
Un laboratoire pourquoi ???
Refusons ensemble mais proposons ensemble sous forme d'expériences réeelles innovantes aux cotês et face à nos élèves des nouvelles situations ainsi que des propositions réévaluées .
> Expérimentons librement sur une durée au préalable déterminée différentes entreprises , évaluons  et ensuite mutualisons.
Stop au Dicta et à la culpabilisation.
 
Desrues V. (Lycée charles Tillon / Rennes)





UNE SEMAINE D'ARTS APPLIQUÉS
J'ai testé le regroupement d'heures d'Arts Appliqués sur une semaine avec les 2nd Bac pro. J'ai découpé cette semaine de 36 heures en trois parties. La première partie était une visite d'une exposition où d'un lieu selon le thème de la classe. La seconde était des recherches et des analyses de visuels et d'éléments trouvés lors de la visite. De ces travaux les élèves evaient faire des propositions graphiques et une maquette d'un projet. Enfin ils réalisaient sur deux jours dans les ateliers un prototype ou un échantillon.
date





De cette expérience intéressante, j'éprouve un sentiment mitigé. Le côté positif est le résultat produit par les élèves. Une semaine permet de réaliser des productions de qualité et exposables. Le découpage de la semaine doit-être parfaitement respectée pour avoir une démarche d'Arts Appliqués cohérente. Étonnament, ce sont les élèves dit les plus difficiles qui ont le plus adhéré et profité de la semaine. Mais elle peut-être très longue si la classe ou le groupe ne fonctionne pas.
Ce type d'expérience ressemble plus à un mini stage qu'à un enseignement sur le long terme. Il n'y a plus de suivi de l'élève avec un accompagnement sur plusieurs années. Les élèves vous considèrent plus comme un intervenant ce qui pose la question du statut de l'enseignant. Pour ce type de "stage" ne peut-on pas prendre un professionnel ou un intervenant extérieur pour mener une formation à la carte. C'est sans compter l'évaluation. Une moyenne sur l'année perd toute crédibilité. Aucun absentéisme n'est possible.
Et la diversité des contenus. Une semaine permet de toucher qu'un domaine, sans parler de l'Histoire des Arts. Ce découpage est difficilement possible à mener avec les premières et terminales si l'on souhaite respecter les textes des CCF.
Est-ce une tendance à un enseignement zapping où l'élève vient essayer et voir ce qui lui plait ? Ou est-ce un bricolage pour attacher les bouts d'heures qui nous reste dans quelque chose qui soit visible et concret ? Pourtant cette mutalisation horaire m'a permis de me faire plus plaisir que cette année où j'ai choisi d'avoir une heure par semaine.